Scoop !!???

Vu sur Funjet :


"PONS : MOTEUR CASSÉ !
Samedi 18 septembre

Tous les pilotes sont venus donner une petite accolade à Teddy Pons ce soir, pour soutenir le champion varois.
Vraiment plus fort que ses rivaux lors de la première étape, Pons naviguait encore parmi les leaders pendant le premier quart de la course de ce samedi quand le moteur de son Yamaha a rendu l'âme !
Bielles cassées et moteur complètement explosé... Le team devra donc changer la mécanique (qui est irréparable) pour reprendre la course demain.
Au registre des bruits de couloir, il serait de plus en plus question que le champion varois passe sur une autre machine japonaise dès la prochaine saison ! "
"


Source : http://www.funjetmagazine.com/actus.php?idActu=508


Alors là, ça m'en bouche un coin !!!
Moi qui pensais que Teddy Pons était ou serait "à vie" chez Yamaha ... ça fait réfléchir
Mais bon, il est bien dit que ce n'était que des rumeurs ....

Alain

Bizarre aussi ...

Lors de ce Championnat du Monde Offshore à Cavalaire, Cyrille Lemoine et François Médori, les 2 pilotes officiels Sea-Doo/BRP ont utilisé tous les 2 leur RXT-X 2009 au lieu de leur nouveau RS260

Aucune explication officielle n'a été fournie ...

Alain

Encore une autre info :

Le tout nouveau Kawasaki Ultra de Jean-Bruno Pastorello a été chronométré à 127 km/h !!!!




Ceci explique peut-être aussi les rumeurs concernant Teddy Pons ???

Alain

faudra que teddy imprime d autres truc sur le jet bleu et blanc audemar
ah non c est vert maintenant , enfin ce ne encore que des rumeurs ...

Linet#49 a écrit:Bizarre aussi ...

Lors de ce Championnat du Monde Offshore à Cavalaire, Cyrille Lemoine et François Médori, les 2 pilotes officiels Sea-Doo/BRP ont utilisé tous les 2 leur RXT-X 2009 au lieu de leur nouveau RS260

Aucune explication officielle n'a été fournie ...

Alain

L'explication de Cyrille Lemoine (sur Funjet Mag)

Cyrille Lemoine perce les mystères de Cavalaire !
funjetmagazine.com : Cyrille, tout le monde se demande pourquoi tu as participé à Cavalaire sur une ancienne machine, alors que Sea-Doo commercialise le nouveau RXT-X 260 RS ?

Cyrille Lemoine : honnêtement, nous devions participer à la course avec le nouveau modèle jusqu’à 10 jours avant l'épreuve. Et puis, nous avons rencontré des problèmes (notamment de transmission) sur une course en Sardaigne car nous n'avons plus les budgets de développement que nous avions auparavant... Alors, il a fallu prendre une décision !

Cavalaire, c’est 500 kilomètres de course, avec une grosse concurrence... Côté physique, je suis bien entraîné mais pas sur un RXT-X 260 RS puisque Sea-Doo n’a pas été en mesure de m’en confier un cet été pour l’entraînement.

De plus, travailler dix jours d’arrache-pied sur la nouvelle machine, sans budget, pour en faire un jet de course n’est pas raisonnable !

Or, nous avions toujours ce bon vieux RXT-X avec lequel j'avais déjà gagné Cavalaire, ainsi que la dernière édition d’Oléron et la Karujet.

Oui, le rouge au départ qui est devenu blanc... Je te jure que c’est le même ! Nous savions que cette machine tenait une longue distance, qu’elle était rapide et par la force des choses, même s'il s’agit d’un jet extrêmement technique à piloter, le palmarès de ce RXT plaide en sa faveur...

Et puis, je suis un compétiteur; si je prends le départ d’une telle course c’est pour gagner ! Nous avons donc pris la décision de redémarrer ce jet de légende à 10 jours de la course.


funjetmagazine.com : franchement, la diminution du budget racing de BRP ne vous pousse pas à démontrer les performances des nouveautés... D'ailleurs, Médori avait lui aussi choisi un ancien modèle...




Cyrille : pour Médori, il faudra le lui demander directement. En ce qui me concerne, ce n’est pas de la rancoeur vis-à-vis de BRP puisque, tout le monde le sait, nous avons une grosse concession Sea-Doo et nous avons intérêt à défendre la marque. Je l’ai d'ailleurs toujours fait. Bien sûr, il aurait été plus intéressant pour tout le monde de devenir Champion du monde sur le nouveau modèle. Je n’ai jamais fait de calcul négatif et ce n’est pas demain que je vais commencer.

Mais en face, il y a Pastorello, Zapata, Pons, Barret ou Médori, qui naviguent très vite... Aucun ingénieur (même le plus brillant) n'a conçu un jet pour accepter les contraintes de 500 kilomètres de course avec des pointes à plus de 120 kilomètres heure... C’est comme si je te disais que je vais faire les 24 Heures du Mans avec une Porsche de série; c’est impossible ! Déjà, au bout de 5 tours, il n’y a plus de freins... Pour développer ce style de jet, il y a un travail énorme, qui demande des moyens, du temps et des hommes très compétents, ce qui coûte cher... Autrefois, c’était financé par l’usine et l’importateur qui, en contrepartie, se servaient de nos avancées technologiques pour faire progresser les futurs modèles de série... Cela se passe encore pour les moteurs, puisque nous travaillons toujours en relation avec Rotax, ce qui nous aide considérablement.


funjetmagazine.com : mais alors, le règlement n’est plus adapté à la conjoncture actuelle ?

Cyrille : peut-être est-il urgent en effet d’y réfléchir... Quelles que soient les formules de courses, les bons pilotes seront toujours devant et les jeunes coureurs pourront s’exprimer sans être obligés d’investir beaucoup. Des formules plus accessibles (au moins financièrement) seraient donc une bonne chose pour tout le monde et surtout les amateurs et les débutants, afin qu’ils viennent à la course.

Après, pour être dans le coup, quel que soit le règlement, rien ne vaudra l’expérience d’un gros team.

Mais je reste persuadé que la performance et l’image de compétitivité font vendre des jets; c’est une grave erreur de penser le contraire ! T’as envie, toi, de rouler sur une machine de « looser »...


funjetmagazine.com : franchement, non ! Revenons à ta victoire et à ton huitième titre mondial... De l’extérieur, tu as eu l’air d’avoir vraiment dominé ce Championnat du monde, à part peut-être Pons, Barret ou Zapata qui t’ont donné du fil à retordre en course...


Cyrille : attention, il y a deux types d’adversaires dans ce style de course, qui reste avant tout une très grosse endurance... Ceux qui vont jouer le titre mondial, comme Pastorello ou Barret par exemple, qui ont les machines pour tenir le choc, le mental, l’expérience et l’équipe pour les mener au bout. Puis, il y a ceux qui sont de très bons pilotes mais qui n’ont pas les machines, la fiabilité ou tout simplement la chance ce week-end là de rester en haut du classement et qui doivent à tout prix faire un coup d’éclat durant le week-end pour démontrer qu’ils sont dans le rythme. Mais ce ne sont plus des adversaires... Il faut donc savoir gérer sa course avec ses vrais adversaires, sans se laisser emballer par le rythme d’un pilote hors classement, comme ce fut le cas avec Zapata ou Pons le dernier jour. Et je te dirais même que c’est très frustrant d’entendre dire ou de lire sur des forums " Lemoine a gagné mais ce n’est pas le plus rapide ! " Quand je ne gagne pas, effectivement je ne suis pas le plus rapide... Mais sur une course de 500 kilomètres, on finit toujours de justesse, alors il n’est pas question d’aller courir les lièvres ! C’est comme un Tour de France, celui qui a le maillot jaune ne va pas se « cramer » pour une victoire d’étape; c’est logique !


funjetmagazine.com : comment ça tu finis toujours de justesse ?

Cyrille : oui, personne ne le voit parce qu’un bon team est toujours discret. Mais « Pasto » ne dira pas le contraire, le nombre de problèmes rencontrés sur ce type de course est énorme et il faut savoir improviser avec. Puisque tu veux tout savoir, à l’arrivée, je n’avais plus de jus; je n’aurais pas tenu un tour de plus ! Pas moi physiquement car j’étais en pleine forme mais à 30 minutes de l’arrivée, j’ai cassé l’alternateur et je n’avais pas assez de production d’électricité pour alimenter correctement l’injection... Après le ravitaillement, j’ai donc dû redémarrer au booster; la batterie était vide et si je sollicitais trop les gaz, la machine ratatouillait... Bref, si j'avais calé, je n'aurais pas redémarré ! Alors voilà comment j’ai terminé la course : en gérant tous ces paramètres mécaniques, en vérifiant les écarts avec le second et en gardant un œil sur le coupe-circuit pour qu’il ne se débranche pas ! Mais c’est toujours comme ça la course... Il n’y a aucun pilote qui te dira " j’ai gagné facile, sans problème " ! Quand tout marche bien, tu dois faire le trou et le reste du temps, tu gères au mieux...



funjetmagazine.com : oui bien sûr mais quand même, Pons a été rapide le premier jour...

Cyrille : déjà, le premier jour, ce n’était pas l’étape la plus importante ni la plus longue sur ce type de course. Il s’agissait d’une première sélection, pour savoir qui allait rester dans le coup les jours suivants.

Pons a été le meilleur parce que j’ai vite été rappelé à l’ordre et j'ai ainsi failli tout perdre dès la première ligne droite... Cela faisait longtemps que je n’avais pas navigué à bord de ce RXT, qui n’a pas le même comportement que le nouveau modèle et ne pardonne pas la moindre faute !

Alors que nous étions partis en trombe en bout de ligne droite sur un saut, j’ai trop appuyé sur l’avant pour plaquer le jet sur l’eau (comme sur le nouveau modèle) mais avec ce jet, j’ai enfourné, fait demi-tour et je me suis retrouvé nez-à-nez avec Pastorello, en pleine vitesse...

Heureusement que c'était lui et heureusement que je ne me suis pas fait éjecter ! Ensuite, je me suis moins enflammé, afin de retrouver mes repères de pilotage avec cette machine, que j'ai redécouverte petit à petit...

Je me suis dit que j'avais eu de la chance, que la course était encore longue et franchement, essayer d’aller chercher Pons m’aurait encore fait prendre des risques tant que je n’avais pas le bon feeling avec mon jet... Parfois, il faut savoir s’incliner pour ressortir plus fort ! Après, le lendemain, Pons a cassé et le dernier jour, il fallait que j'assure la victoire... Ce n’est que partie remise mais Teddy est toujours un bon compétiteur; ce n’est pas nouveau.


funjetmagazine.com : merci de ta franchise; c’est rare qu’un pilote parle de ses erreurs... C’est un point commun que tu partages avec Pastorello, l’ancien vainqueur de Cavalaire. Comment s’est passé ton duel avec Zapata le lendemain ?


Cyrille : déjà, nous n'étions pas dans le cadre d’un véritable duel, puisque Zapata avait cassé la veille et qu’il n’était plus dans la course au titre. Mais Franky est toujours dans la course, dans la vie comme sur les circuits... Je te jure que pour rester concentré avec le bruit de son V8, lui qui saute dans tous les sens, qui change de cap toutes les deux minutes et qui pense qu’il a gagné un tour avant la fin, c’est l’enfer et il convient donc d’avoir du sang-froid ! Raisonnablement, il ne fallait pas que je prête attention à sa course et franchement, j’étais loin d’imaginer que son jet allait tenir les 250 kilomètres à cette vitesse, ce qui représente une belle performance technique. Cela dit, c’est impossible, il prend chaque vague comme si c’était la dernière de sa vie et tu ne peux pas t’empêcher de regarder ce qui est dangereux !

Après les ravitaillements, j’avais tout le temps un oeil sur Barret, qui était mon véritable adversaire. Je disposais également de renseignements précis de mon team, qui a vraiment été très performant lors des ravitaillements, ce qui m’a permis de grignoter du temps dans tous les domaines. Je savais dès le départ que c’était l’étape déterminante !

Sur la fin, le jet de Zapata était plus rapide que le mien mais il a pris un clapot plus accentué à l’intérieur; je l’ai laissé filer car j’avais repéré plus à l’extérieur un courant beaucoup plus lisse, qui m'a permis d’aller très vite et j’ai ainsi gagné d’un mètre, ce qui a assuré le spectacle...





funjetmagazine.com : puis Barret a cassé le lendemain, ce qui t'a donné la possibilité de gérer tranquillement...




Cyrille : tranquillement, ce n’est pas le terme exact ! Quand j’ai vu que Barret avait cassé, je n’arrêtais pas de penser à la casse et j’ai eu moi-même mes propres ennuis mécaniques... Franchement, je n’avais pas le droit à la moindre erreur ! Tu sais, il n’y a rien de pire que de naviguer sur un faux rythme. Quand j’ai franchi le drapeau à damiers, mon premier sentiment a été plus du soulagement que de la joie!


funjetmagazine.com : tu portes bien ton surnom de "Ice Man" mais, même après ce titre qui te place comme le plus grand pilote Offshore de l’histoire du jet, tu sembles avoir un peu d’amertume...

Cyrille : cette saison est exceptionnelle puisqu'après ce titre Offshore, je pars en Chine pour essayer de faire le doublé avec la Vitesse. Ce que je regrette cependant, c’est le manque d’enthousiasme et de passion des constructeurs, alors que les affaires sont dures en ce moment... C’est donc précisément maintenant qu’il faut faire davantage pour transmettre cette passion... Le monde de la passion et celui de l’industrie se divisent en ce moment et j’aimerais que l’on travaille ensemble, afin de partager à nouveau nos succès ensemble... C’est peut-être utopique mais je crois que tout le monde serait gagnant !